Concours de chiens ratiers

HISTORIQUE :

Les concours de chiens ratiers débutent en Angleterre dès 1835 (date où on interdit les combats de chiens).
A l’’époque, ces affrontements sont généralement organisés dans les tavernes. Ils ont lieu dans une fosse afin que les rats ne puissent fuir. Le stock de rats est régulièrement alimenté par des fournisseurs spécialisés dans leur capture (500 bêtes étaient tuées par semaine dans une seule taverne).
En France, ces spectacles de massacre étaient particulièrement prisés. Si à Paris il existait des ratodromes (par exemple près des Champs-Elysées), c’’est surtout dans le Nord et la Picardie qu’’ils se déroulaient, dans l’’arrière-cour des cafés.
Ces concours consistaient à introduire un chien ratier et, suivant sa force et sa célébrité, 4, 5 ou 6 rats avec lui, dans une cage en treillis d’environ 1m/ 1,5 m. C’était immédiatement la bagarre et souvent le carnage. Un bon ratier croquait jusqu’à 6 rats en 5 minutes. Mais certains chiens se faisaient également mordre par les rongeurs qui se défendaient jusqu’à la mort, cherchaient à fuir ou parer les nouvelles attaques. Des chronométreurs contrôlaient la rapidité des concurrents. Des paris étaient pris sur la rapidité à tuer des chiens, le nom de certains est passé à la postérité, comme un nommé Billy qui tua cent rats en cinq minutes et demie. Brehm cite le cas d’un Bull – Terrier du nom de Ting qui arriva à venir à bout de 50 rats.
Il y a quelques années des concours de chiens ratiers étaient encore organisés tous les ans dans la cour des écoles publiques. Ces tueries de rats avaient lieu avec le chien enfermé dans la même cage que les rats capturés. C’’est en 1983 que la cour de Douai a considéré que c’était un acte de cruauté, les rats mourant « dans des souffrances par trop prolongées » et que tout ceci était commis « par des gens y prenant un plaisir sadique », selon le code pénal sur les actes de cruauté. Ces manifestations sont de nos jours interdites suite à la parution du décret du 26 mars 1987 relatif à l’’utilisation des animaux dans les spectacles publics et les jeux.